Localisation 

Le quartier du Petit Séminaire se situe dans le nord-est de Marseille, dans le 13e arrondissement, entre le vallon de la Maurelle et la vallée du Jarret, à proximité de Frais Vallon. Il est l’un des 41 quartiers prioritaires de la ville de Marseille. 

Histoire 

Prenant place sur un site agricole et isolé, la cité du Petit Séminaire est construite entre 1958 et 1960 sur un plan de l’architecte George Candilis pour résorber une part de bidonvilles de Marseille. Ces 240 logements, construits à faible coût, sont répartis dans 4 immeubles sur le long de la rue de la Maurelle. Le maillage viaire envisagé n’est pas entièrement réalisé. La ligne de tramway est supprimée en 1964 dans l’attente d’une ligne de bus qui ne sera créée que dans les années 1980. 

De 1976 à 1986, le Petit Séminaire est le théâtre d’une expérience de réhabilitation singulière conduite par l’équipe du CERFISE (Centre d’Études, de Recherches et de Formation Institutionnelle du Sud-Est), réunissant architectes, sociologues et photographes.  

A partir des années 1990, les bâtiments et espaces publics extérieurs se sont progressivement dégradés. Une étude patrimoniale sur les résidences du Petit Séminaire menée en 2018-2019 par le bailleur Habitat Marseille Provence, en lien avec les études urbaines et sociales Frais Vallon-La Rose-Petit Séminaire lancées en 2017 par la Métropole, a confirmé l’impossibilité à requalifier ce patrimoine.  La démolition des bâtiments a donc été entreprise entre 2020 et 2024. 

Situé en fond de vallon, le quartier du Petit Séminaire se structure autour de la rue de la Maurelle. Il est composé d’un tissu pavillonnaire qui cohabite avec de grandes résidences de logements collectifs : la copropriété du Grand Verger, les résidences de logements sociaux « les Ruches », du bailleur HMP, ou « Les Sources », du bailleur Grand Delta Habitat.

Les orientations

Le premier axe structurant du projet urbain du Petit Séminaire repose sur une requalification de l’ensemble des espaces publics et des infrastructures du quartier, en s’appuyant sur les qualités paysagères du site et son patrimoine arboré significatif. L’intégration forte du paysage et la réduction de l'imperméabilisation des sols, doivent permettre d’intégrer au mieux le sujet complexe de la gestion des eaux pluviales et de ruissellement sur le site, tout en développant des usages à l’attention des habitants, de façon à répondre aux enjeux d’appropriation et de sûreté observés sur le quartier. La trame verte ainsi proposée sur les espaces publics comme en cœur d’îlot doit apporter une réponse aux enjeux de continuité écologique. Elle favorise aussi l’émergence d’activités intergénérationnelles et communautaires.

Le projet urbain poursuit également un objectif fort en matière d’habitat, qui passe par une rénovation énergétique complète du parc de logements subsistant, et la création d’une nouvelle offre résidentielle qualitative, qu’elle soit sociale ou en accession. Enfin, le projet prévoit également de retravailler l’offre en équipements scolaires, socio-éducatifs et sociaux du secteur. Les écoles vont ainsi être réinvesties, sans oublier la Maison pour tous et la Maison d’animation de la Maurelle afin de renforcer leurs dynamiques à la fois sociales, solidaires et sportives.

Le niveau d’avancement

Le premier axe structurant du projet urbain du Petit Séminaire repose sur une requalification de l’ensemble des espaces publics et des infrastructures du quartier, en s’appuyant sur les qualités paysagères du site et son patrimoine arboré significatif. L’intégration forte du paysage et la réduction de l'imperméabilisation des sols, doivent permettre d’intégrer au mieux le sujet complexe de la gestion des eaux pluviales et de ruissellement sur le site, tout en développant des usages à l’attention des habitants, de façon à répondre aux enjeux d’appropriation et de sûreté observés sur le quartier. La trame verte ainsi proposée sur les espaces publics comme en cœur d’îlot doit apporter une réponse aux enjeux de continuité écologique. Elle favorise aussi l’émergence d’activités intergénérationnelles et communautaires.

Le projet urbain poursuit également un objectif fort en matière d’habitat, qui passe par une rénovation énergétique complète du parc de logements subsistant, et la création d’une nouvelle offre résidentielle qualitative, qu’elle soit sociale ou en accession. Enfin, le projet prévoit également de retravailler l’offre en équipements scolaires, socio-éducatifs et sociaux du secteur. Les écoles vont ainsi être réinvesties, sans oublier la Maison pour tous et la Maison d’animation de la Maurelle afin de renforcer leurs dynamiques à la fois sociales, solidaires et sportives.

Le site de projet

La rue de la Maurelle constitue pour le quartier du Petit Séminaire un axe structurant à plusieurs titres. Support de mobilités, situé dans un talweg, il est également marqué par son rôle hydrologique de voie inondable entre le plateau de Saint Julien et la Vallée du Jarret. Il dispose d’un atout, à travers des continuités paysagères à valoriser. L’objectif est d’en faire une coulée verte d’intérêt métropolitain.

Les premières pistes programmatiques

Les enjeux du projet de création de la coulée verte le long de la rue de la Maurelle reposent sur la combinaison d’une approche paysagère forte et la requalification des infrastructures existantes. Ce projet a pour éléments fondateurs la gestion adaptée des eaux pluviales afin de réduire les risques d’inondation, la valorisation et préservation de l’écosystème local et le développement de corridors verts. Il doit aussi être le support du développement des mobilités douces sur le secteur et d’une meilleure connexion aux transports en commun afin de réduire la part de la voiture sur le quartier. Pour ce faire, le réseau viaire doit être retravaillé et redimensionné. Enfin, l’intervention vise à renforcer la cohésion spatiale et sociale par l’intégration de nouveaux usages, parmi lesquels des parcours sportifs et de jeux d’eau pour les habitants. A noter que les pompiers pourraient aussi avoir des besoins sur ce sujet. Dans la continuité de la coulée verte à l’ouest, un espace de parc permettra de reconnecter le Petit Séminaire aux collines environnantes. Au centre de cette coulée verte, un espace central d’animation devra prendre place, à l’articulation de la rue de la Maurelle et la rue Marius Briata, au niveau de l’entrée de l’école et du nouveau parc.

L’ambition du projet

Plus que de redéfinir la rue de la Maurelle, l’ambition est de réaliser une rue végétale, susceptible de devenir une référence en termes d’adaptation au changement climatique pour les villes méditerranéennes, en lui donnant au quotidien un rôle d’îlot de fraîcheur et intégrant pleinement son caractère inondable lors des événements climatiques. L’ambition du projet est de faire de ce linéaire de la coulée verte un lien à l’échelle du quartier en le donnant à vivre. Support de mobilités, il peut concourir à la pacification des circulations et à la valorisation des transports en communs pour diminuer le recours à la voiture. Support d’usages, les collectivités et le bailleur souhaitent faire de cet aménagement un levier de cohésion sociale, où chacun peut trouver sa place : résidents de longue date comme nouveaux habitants, élèves des écoles comme personnes âgées, usagers de la Maison pour tous comme pompiers. Il s’agit de redessiner un paysage et d’y fédérer des usages pour transformer durablement ces espaces verts résiduels et aujourd’hui délaissés. Support de la trame verte métropolitaine, la coulée verte et le parc qui lui est associé devront être des vecteurs du développement de la biodiversité.

• Comment s’appuyer sur une pluralité d’usages pour faire d’un aménagement paysager un lieu appropriable par tous les publics, dans une dynamique de lien avec son environnement proche ?
• Comment adapter la voirie et les espaces publics pour intégrer les modes doux et limiter l’usage de la voiture ?
• Quels matériaux et procédés durables utiliser pour garantir la résilience climatique du quartier et la durabilité des infrastructures ?
• Comment penser l’aménagement non pas comme un espace figé mais comme un espace vivant amené à évoluer et à s’enrichir au fil des saisons et des années, notamment en termes de biodiversité ? Quels indicateurs se donner pour faire le suivi de la valeur environnementale du site dans les années qui suivront la livraison du projet ?
• Comment reconnecter différentes entités paysagères et les mettre en valeur pour assurer leur rôle de continuité écologique dans un contexte hydrographique et topographique complexe ?
• Comment intégrer les problématiques de sécurité publique dans la conception d’un aménagement d’espace public majeur tel que la coulée verte et quels indicateurs se donner sur ce sujet ?