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Lodève, centre-ville
Aménagement des berges de la Lergue 
et de la Soulondres et création 
d’une salle de spectacles 
dans un ensemble patrimonial
Région
Occitanie
Nom du QPV (nb d'hab.)
Centre-ville, 7 281 hab
Département(s)
Hérault
Programmes de l'état
Petites Villes de Demain
Maîtrise d'ouvrage
Ville de Lodève
Nom de la commune (nb d'hab.)
Lodève, 7400 hab.
1. Le quartier au sein du territoire

Localisation

Entre la plaine méditerranéenne et les grands causses, Lodève est un chef-lieu historique, spirituel et administratif. Installée à la confluence de la Lergue et de la Soulondres, la ville est entourée d’un écrin de collines donnant sur les vastes paysages calcaires du Larzac méridional. Le quartier prioritaire politique de la ville est le centre ancien, complété depuis début 2024 par la ZAC Premerlet.

Histoire

Les premières mentions de Lodève figurent dans l’Histoire naturelle de Pline l’Ancien, qui fait figurer Luteva parmi une liste des oppida latina de Gaule. Cette cité gallo-romaine aurait bénéficié du droit latin et du titre de colonie dès le règne d’Auguste, ce qui l’a amenée à se développer rapidement. L’affirmation du pouvoir épiscopal permet l’émancipation de la ville au Moyen Âge. De fait, l’existence de l’évêché de Lodève est attestée depuis le Ve siècle. Les évêques de Lodève, chefs spirituels du diocèse, ont su constituer progressivement un véritable pouvoir aux dépens des seigneurs laïcs, ce pouvoir étant marqué par un personnage particulièrement charismatique : l’évêque Fulcran (949-1006).

L’histoire de Lodève est ensuite marquée par les Guerres de Religion : en 1573, elle est prise et pillée par les protestants. En 1726, le Cardinal de Fleury, originaire de Lodève, devenu Premier Ministre de Louis XV, assure à la cité le monopole de la fourniture en draps pour la confection des tenues des troupes royales, ce qui lui assure prospérité, et ce jusqu’à l’apogée de l’industrie textile au milieu du XIXe siècle. Le monopole du draps de troupe aura des répercussions sur le bassin de la Lergue avec le développement de nombreuses manufactures. Par la suite, l’industrie textile lodévoise décline et traverse plusieurs crises entre la fin du XIXe et la première moitié du XXe siècle jusqu’à la fermeture de la dernière usine en 1960.

Plan de localisation du quartier

FR Plan de localisation du quartier

2. Le projet urbain en cours

Les orientations

Le projet de renouvellement urbain du centre-ville de Lodève inclut un volet important sur l’habitat, visant à recréer une offre de logements attractive en s’attaquant de front aux 25 % de logements vacants et indignes du centre-ville. Depuis 2014, plusieurs dispositifs ont été déployés : deux OPAH Renouvellement urbain (OPAH-RU), un dispositif coercitif de la CAF sur le logement non-décent, et la mobilisation du dispositif RHI pour 3 îlots sur lesquels l’ampleur des travaux à réaliser ne permettait pas d’engager des investisseurs privés. En sus, sur plusieurs îlots du centre ancien, la collectivité a mené une démarche de création de logements sociaux.

Afin de favoriser un développement économique et commercial équilibré, une stratégie de création d’un parcours marchand, couplée au refus du développement d’une offre d’entrée de ville, a permis de redynamiser le commerce du centre-ville, rendu plus lisible. Des possibilités d’implantation d’entreprises industrielles ont été identifiées à travers la requalification de l’ancien site de la COGEMA. À souligner également, le fait que Lodève a été retenue dans le cadre de l’expérimentation nationale Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée.

Ville labellisée Pays d’Art et d’Histoire, la commune s’est aussi attachée à mettre en avant ses qualités patrimoniales et à améliorer la qualité du cadre de vie proposé aux habitants à travers un travail sur les mobilités douces et les connexions au centre-ville, ainsi que sur la rénovation des services publics pour renforcer son rôle de centralité et de sous-préfecture.

Le niveau d’avancement

Depuis 2014, 500 logements privés du centre ancien ont bénéficié du financement de l'OPAH RU pour lancer leur rénovation. Dans l'optique de produire une offre de logements diversifiée, quatre potentiels fonciers ont été repérés à moins de 15 minutes à pied du centre pour faire l'objet d'opérations. Sur deux de ces parcelles, les projets d'habitats coopératifs de la Caminade et de l'îlot vert de la Soulondres ont été réalisés.

Sur la boucle marchande du centre ancien, 8 cellules commerciales ont été achetées par voie d'action publique pour les rénover et les remettre sur le marché. La tendance à la décroissance commerciale observée jusqu'en 2010 a ainsi été inversée, avec un passage de 90 à 135 commerces ces dernières années. En accompagnement, un travail conséquent sur les espaces publics a permis d'apaiser la circulation en centre ancien et de renforcer les mobilités douces. Actuellement, la réalisation d’un Pôle d’Échange Multimodal intégrant la mise en place d’un car de Haut niveau de Service reliant Montpellier est à l'étude, avec une localisation qui vient d’être décidée.

Ces dernières décennies, le musée, l’hôpital, la maison de retraite communale, et les équipements sportifs ont été rénovés. De plus, une maison des services publics, une médiathèque, une crèche de 56 berceaux, une halle de sport, et une maison de santé ont été créés, renouvelant totalement l’offre d’équipements.

Dans la continuité de la rénovation du clocher de la cathédrale, la commune vient de désigner une équipe de maîtrise d'œuvre pour la rénovation du palais épiscopal et de l’ensemble des espaces publics qui l’entourent, dont le parc, ancien jardin des évêques. Ce projet, qui s'étend sur 3 hectares, permet de répondre à l'enjeu de la connexion du centre-ville au reste de la ville.